Lus en 2006
Liste des livres lus en 2007
- Décembre 2006—The wandering fire (Le feu vagabond) de Guy Gavriel Kay.
Le deuxième tome de la trilogie de Fionavar, les 5 amis de notre monde retournent dans le monde de Fionavar pour combattre un hiver qui ne veut pas finir, accompagnés d’un héros illustre.
Le rythme s’accélère, les personnages changent ou s’adaptent au monde de Fionavar, on ajoute une bonne dose de fantasy, et la mayonnaise prend bien, j’ai hâte de lire le troisième. - Décembre 2006—Forty signs of rain (Les quarante signes de la pluie) de Kim Stanley Robinson.
Le premier tome d’une trilogie sur le changement climatique, on suit des politiques et des scientifiques États-Uniens qui se battent pour faire accepter la réalité de ces changements ou pour chercher des solutions permettant de les réguler.
Très intéressant, ce livre est une version beaucoup plus réaliste du film Le jour d’après, avec beaucoup d’informations sur le climat des États-Unis et leur fonctionnement politique. Par contre, tous ces gens si convaincus de la nécessité de faire quelque chose contre le changement climatique n’ont pas l’air de faire grand chose au niveau personnel, très contents d’utiliser l’air conditionné et de prendre l’avion. Certains vont au boulot en transports en commun ou en marchant, quand même… - Décembre 2006—Jingo (Va-t-en-guerre) de Terry Pratchett.
Cette fois-ci ce sont la guerre et la géopolitique qui sont mises à la sauce Disque Monde, avec un rôle prééminent donné à la garde d’Anhk-Morkpok.
Toujours beaucoup de moments hilarants, le capitaine Carrot est irrésistible, le patricien ne se laisse jamais dépasser par les événements. Il y a un sous-marin et pas mal de chameaux, et on se paie la tête des va-t-en-guerre. - Novembre 2006—La submersion du Japon (日本沈没) de Komatsu Sakyo.
Un roman d’anticipation japonais décrivant des phénomènes géologiques qui menacent le Japon : une île est submergée en une nuit, les tremblements de terre sont de plus en plus nombreux.
L’histoire souligne l’instabilité géologique du Japon, et donne une idée de ce que c’est de vivre dans un pays sujet aux tremblements de terre, le livre se concentre aussi sur la réaction d’un pays et du monde à un tel désastre. - Novembre 2006—iWoz de Steve Wozniak et Gina Smith.
La version de Woz de son aventure de pionnier de la Silicon Valley et fondateur d’Apple.
Le ton est très personnel, ne se force pas pour se faire aimer, et devient très attachant au fil des pages. Comme la personnalité de Woz. Avoir un nouveau point de vue sur l’histoire d’Apple est aussi très intéressant. - Novembre 2006—Harry Potter and the half-blood prince (Harry Potter et le prince de sang-mêlé) de J.K. Rowling.
Puisqu’il est sorti en poche, je continue les aventures du petit sorcier, avec l’avant-dernier épisode.
Comme d’habitude, les pages se tournent toutes seules et on dort un peu moins. Les protagonistes grandissent et les événements sont plus douloureux. À la fin du livre, on se dit qu’il reste pas mal de choses à venir, au programme du dernier tome. - Novembre 2006—Chroniques d’un pigeon parisien de Pome Bernos.
Une B.D. qui raconte les rencontres d’un pigeon parisien un peu particulier avec différents êtres qui sont en fait des formes d’art urbain.
Bien sûr, le pigeon rencontre M. Chat, mais aussi les Space Invaders, l’homme blanc et l’homme noir… et se pose des questions sur les traces dans la ville. - Octobre 2006—Mendoza in Hollywood de Kage Baker.
Le troisième livre de la série Dr. Zeus, on retrouve Mendoza en Californie à partir de l’époque de la guerre de sécession des États-Unis.
Le rythme du livre est particulier, l’« action » ne débute que tard, et défile très rapidement. Mais toute la description de la Californie au début de sa colonisation et les anachronismes cinéphiles font une grande partie de l’intérêt du livre, et me donnent envie de poursuivre la lecture de la série. - Octobre 2006—Spin de Robert Charles Wilson.
Un soir sur la terre, la lune et les étoiles disparaissent. Le matin suivant, le soleil se lève, mais ce n’est qu’une simulation. Les humains découvrent que la terre a été placée dans une enveloppe qui ralentit le temps.
Un livre passionnant, qui raconte autant les États-Unis et le monde d’aujourd’hui que ceux d’un hypothétique futur, en remplaçant l’épuisement des ressources fossiles et la destruction de l’écosystème par une menace « cosmique ». Le trio de personnages au centre du livre fournit aussi des points de vue différents intéressants. - Septembre 2006—A perfect red de Amy Butler Greenfield.
Ce livre raconte l’histoire de la recherche de pigments permettant de teindre les tissus en rouge, couleur difficile à obtenir qui signalait le pouvoir et la richesse, et se centre sur la découverte de la cochenille par les conquistadors en Amérique du Sud.
Toute l’histoire de la cochenille jusqu’au temps présent est très intéressante, et l’auteure ajoute de nombreux autres détails historiques, sociaux et scientifiques en plus de son sujet principal. - Septembre 2006—The summer tree, book one of the Fionavar tapestry (La tapisserie de Fionavar 1 : l’arbre de l’été) de Guy Gavriel Kay.
Un livre de fantasy dans le style Tolkien, où 5 étudiants de notre monde sont transportés dans le monde de Fionavar, ce qui apporte un recul intéressant sur les histoires habituelles de la fantasy.
Ce mélange de recul et de « recettes » typiquement fantasy est vraiment très sympa, le livre se lit très vite, et donne envie de lire le tome suivant. - Septembre 2006—Le retour à la terre 4 : le déluge de Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet.
Le bébé est là, et c’est un peu le personnage central de ce tome, très drôle.
Mme Mortemont en baby-sitter ou en voyage à Paris, des atalantes, une ou deux raves, des amours d’enfance, on ne s’ennuie pas aux Ravenelles. - Septembre 2006—L’homme à l’envers de Fred Vargas.
Un roman policier centré sur une affaire de loup (garou ?) qui sévit dans le parc naturel du Mercantour.
La fin n’est pas forcément une surprise, mais cela n’enlève rien au livre, dont l’intérêt se centre sur les personnages, des individualités fortes, aux façons de se comporter vraiment surprenantes et attachantes. - Août 2006—Hogfather (Le Père Porcher) de Terry Pratchett.
On continue dans l’univers du Disque-Monde, cette fois-ci c’est le Père Noël qui subit un traitement délirant.
C’est impressionnant que Pratchett réussisse à chaque fois à trouver de nouvelles situations parfaitement propices aux éclats de rire, et à les pimenter de détails qui tuent. Donc, la Mort prend la place du Père Porcher qui est aux abonnés absents pour distribuer les cadeaux. - Août 2006—Éloge de l’ombre (陰翳礼讃) de Tanizaki Jun’ichirō.
Je relis ce livre pour vérifier si ma réaction a changé, après que mon professeur de Japonais nous l’ait recommandé comme lecture sur le Japon.
L’impression est bien la même, les informations sur l’importance de l’ombre dans la société japonaise ancienne sont intéressantes, mais le ton un peu geignard, et une impression de racisme ne laissent pas un très bon souvenir. - Août 2006—Le pays des marées de Amitav Ghosh.
Un roman indien sur la frange côtière de ce pays, près du Bangladesh, ses légendes et sa vie quotidienne.
J’ai lu ce livre très vite, il m’a vraiment attrapée. Beaucoup de point intéressants et de découvertes : les gens, le pays, l’écosystème… C’est assez étrange de lire la description d’un endroit où la mer et les rivières sont extrêmement importantes, mais où les gens ne font que flotter dessus, parce que si on plonge il n’y a pas grand chose à voir et il y a un grand risque de mort. La tension entre la protection de l’écosystème et la protection des humains est aussi intéressante, mais la destruction d’écosystèmes protecteurs contre les tsunamis comme les mangroves pour pouvoir héberger plus d’humains ou plus d’industries a eu tendance à augmenter l’impact des désastres. - Août 2006—Les synthérétiques 2 de Pat Cadigan.
La suite du livre précédent, cette fois-ci on est bien dans l’histoire et ça se lit très vite (je pense que le livre a été artificiellement séparé en deux tomes dans cette édition).
C’est plus un ride qu’une histoire, on suit le rythme effréné et on repère quelques bonnes idées. La fin est plutôt confuse et un peu fumeuse mais dans l’ensemble c’est une lecture agréable. - Juillet 2006—Les synthérétiques 1 de Pat Cadigan.
Un roman cyberpunk avec des accros à la vidéo, des pirates informatiques, des branchés en direct sur le réseau, et des virus informatiques qui leur crament la tête.
Assez long à démarrer, au début c’est difficile de voir qui est qui, mais ça accélère ensuite et on est pressé de lire la suite. - Juillet 2006—Coyote celeste de Kage Baker.
Deuxième tome de la série, toujours une histoire de voyage dans le temps, cette fois-ci un des agents de Dr. Zeus se transforme en dieu pour sauvegarder une civilisation pré colombienne de Californie.
Le ton mêle l’humour anachronique sur la Californie et le regard désabusé des agents sur leurs sujets d’étude et la compagnie qui les emploie, et l’histoire est bien ficelée, très agréable à lire. - Juillet 2006—Dans le jardin d’Iden de Kage Baker.
Une histoire de voyage dans le temps, avec des agents spéciaux qui partent dans le passé à la recherche d’espèces disparues plutôt que d’essayer de refaire l’histoire.
Une très bonne idée de départ, qui permet de se plonger dans l’Angleterre du XVIe siècle, avec ses soubresauts religieux, tout en gardant le recul des narrateurs immortels et plutôt omniscients. - Juillet 2006—Éclipse totale de John Brunner.
Un livre de Brunner qui m’avait échappé, dans lequel les terriens découvrent une civilisation voisine éteinte, et se demandent si quelque chose ne va pas chercher à les « éteindre » aussi.
La progression dans la compréhension d’une civilisation étrangère d’après ses traces est intéressante, et j’ai adoré la fin, qui est totalement vraisemblable même si la plupart des écrivains ou scénaristes auraient essayé de l’éviter. - Juillet 2006—Megatokyo 1 de Fred Gallagher et Rodney Caston.
Je lis ce web comic régulièrement en ligne sur le site Megatokyo, et le relire au format « arbre mort » apporte vraiment des plus : la lecture est plus continue, il y a des commentaires intéressants sur la création du comic, les personnages, l’histoire et les réactions des lecteurs.
J’ai pris le premier pour tester, maintenant j’ai envie d’acheter la suite. - Juin 2006—Shadows in bronze (À l’ombre des conspirateurs) de Lindsey Davis.
Le deuxième tome des aventures de Marcus Didius Falco, qui continue à détricoter les fils d’un complot visant à détrôner l’empereur Vespasien, et à se demander si Helena Justina peut penser à un vermisseau comme lui.
Intéressant, surtout pour les personnages et les détails historiques, une des « surprises » de l’histoire est un peu trop évidente, je l’ai vu venir bien à l’avance. - Juin 2006—Les îles du soleil de Ian R. MacLeod.
Une uchronie dans laquelle la Grande-Bretagne a perdu la première guerre mondiale, s’installe dans une dictature plutôt bien acceptée, où une partie des indésirables disparaissent sans laisser de traces et sans que cela ne pose beaucoup de problèmes à ceux qui restent.
Uchronie très contemporaine dans la facilité du glissement vers la dictature, du rejet des différences et de l’oubli des disparus, intéressante aussi par l’étude des personnages. - Mai 2006—Red star rising: more chronicles of Pern (L’oeil du dragon) de Anne McCaffrey.
Un autre livre de Pern, racontant la transition entre les premiers colons et leurs successeurs, qui vont progressivement quitter une civilisation technologique pour revenir à un monde agreste, en faisant tout pour que que la menace des fils ne soit pas oubliée.
Encore un point de vue différent sur l’histoire de Pern, intéressant, qui résonne assez avec les livres qui racontent comment les habitants redécouvrent les traces des premiers colons… - Mai 2006—Darwin’s children (Les enfants de Darwin) de Greg Bear.
La suite de L’échelle de Darwin, cette histoire suit les enfants qui sont nés suite à la mutation durant des grossesses, et doivent se cacher pour ne pas être retirés à leurs familles.
Intéressant, glaçant dans la façon dont les États-Unis réagissent aux effets de ces vagues de mutations. J’aimerais bien voir un livre de cette série se pencher sur ce qui se passe en dehors des États-Unis, peut-être que des auteurs Asiatiques ou Européens pourraient l’écrire si Greg Bear ne le fait pas… - Mai 2006—The mammoth hunters (Les chasseurs de mammouths) de Jean M. Auel.
Troisième tome des aventures d’Ayla, et de Jondalar. Après avoir découvert la vie avec un homme de son espèce, Ayla doit s’adapter à la vie en communauté, et surmonter ses incompréhensions et celles des autres à son égard.
Jean M. Auel a un petit côté Jules Verne (ce n’est pas un compliment de ma part) dans ses longues descriptions et listes de plantes qui font tourner des pages sans trop lire. L’incommunicabilité entre les personnages est assez irritante, on a l’impression qu’elle est juste là pour faire durer le livre… - Avril 2006—The valley of horses (La vallée des chevaux) de Jean M. Auel.
La suite de Le clan de l’ours des cavernes, où Ayla apprend à vivre seule, à domestiquer des animaux, et où on suit le voyage de deux frères qui semblent se diriger vers la région où habite Ayla, nous préparant à leur rencontre.
Assez intéressant, même si certains éléments sont un peu tirés par les cheveux (Ayla découvre tellement de choses toute seule, ou avec Jondalar). C’est un peu comme Pourquoi j’ai mangé mon père, mais sans l’humour… - Mars 2006—Le génie des alpages tome 2 : Comme des bêtes de F’murr.
Celui-là atteint vraiment des sommets du nonsense ovin : une brebis qui veut voler, avec ses copines prennent des paris sur son point de chute, le téléphérique fou qui tue les touristes… - Mars 2006—The clan of the cave bear (Le clan de l’ours des cavernes) de Jean M. Auel.
Je commence cette série centrée sur une jeune femme et un clan vivant lors de la dernière glaciation, quand cro-magnon et neanderthal coexistaient.
Le poids des traditions du clan et la division sexiste de leur petite société sont assez difficiles à supporter (oui, je sais, les féministes n’existaient pas à l’époque), mais l’histoire est bien écrite et prenante, je suis curieuse de la suite. - Mars 2006—Le combat ordinaire 3 : ce qui est précieux de Manu Larcenet.
La suite de la vie de Marco, après que son père soit mort, il faut avancer avec son souvenir.
J’aime vraiment toujours autant découvrir cette histoire, on est tout près des personnages. - Mars 2006—In the winter dark (Les ombres de l’hiver) de Tim Winton.
Dans une toute petite communauté australienne isolée (quatre personnes dans trois maisons), ce court roman comporte quelque chose qui fait peur et la réaction des habitants à ce quelque chose.
J’ai bien aimé le fait que, en fait, il est plus question des gens que du « gore », et l’utilisation d’un genre formaté pour le détourner un peu. - Février 2006—Oblique de Greg Bear.
Au milieu du XXIe siècle, ce livre suit plusieurs personnages dans un univers dont les médias, le sexe, la thérapie, l’espoir d’immortalité et les intelligences artificielles forment la toile de fond.
Une lecture agréable, assez prenante, et même si l’idée de l’Intelligence Artificielle « bricolée » et biologique est un peu tirée par les cheveux, les conséquences de son existence et les parcours des personnages sont plus importants. - Février 2006—Voyage au centre de la terre de Jules Verne.
Comme le centenaire de la mort de Jules Verne était en 2005, je lis pour la première fois un livre de cet auteur, un voyage sous un volcan Islandais pour atteindre le centre de la terre.
Après les dures épreuves des vrais explorateurs du livre précédent, les aventures du professeur Lidenbrock, de son neveu et de Hans sont complètement délirantes et invraisemblables ! Le livre se lit vite mais je ne le trouve pas très intéressant. - Février 2006—The dig tree : the extraordinary story of the ill-fated Burke and Wills 1860 expedition de Sarah Murgatroyd.
Au milieu du XIXe siècle, on ne savait pas encore vraiment très bien ce qu’il y avait au centre du continent Australien. C’est l’histoire d’une expédition pour traverser l’Australie du sud au nord, qui s’est très mal terminée.
J’ai rarement été aussi touchée par un livre, bizarrement, entre mépris pour l’impréparation et l’arrogance de ces anglais ou Irlandais ignorants de leur nouveau pays, incompréhension d’un esprit pionnier fonçant tout droit sans bases arrières, et horreur face à leur destruction par le sort. Ils auraient dû ne pas réussir à faire la moitié de l’aller, mais il s’en est fallu d’un cheveu, et plusieurs fois, pour qu’ils ne « réussissent » en survivant. - Janvier 2006—Doraemon—Gadget cat from the future Volume 1 (ドラえもん) de Fujiko F. Fujio.
Doraemon est un chat-robot du XXIIe siècle, envoyé à Nobita par son arrière-arrière-petit-fils pour l’aider à se sortir des pires situations où il a tendance à se fourvoyer.
J’aime beaucoup la façon dont Doraemon, brossé en quelques traits très simples, est très expressif. On apprend beaucoup de petits détails sur la vie quotidienne japonaise. - Janvier 2006—Blacksad 3 : Âme rouge de Juanjo Guarnido et Juan Díaz Canales.
La suite des aventures du détective félin, cette fois-ci dans une ambiance de guerre froide et de McCarthisme.
Le dessin est toujours aussi superbe et chaleureux, les personnages-animaux très expressifs et humains.
Liste des livres lus en 2005
haut